Gaspillage alimentaire, bas carbone, inclusion… le Bureau des Congrès de Nantes & Saint-Nazaire soutient la filière évènementielle dans sa transition

« Dès lors que l'on parle de transition écologique, la filière événementielle dispose d'une marge de progression. Dans le même temps, les attentes des clientèles évoluent et le durable s'immisce au cœur des préoccupations, notamment dans le choix final des prestataires. Nous avons constaté depuis plusieurs années que tous les maillons de la chaîne événementielle étaient prêts à s’engager encore davantage pour un événementiel plus responsable, plus durable et vertueux, mais qu'une figure de proue était nécessaire pour fédérer les acteurs dans une même direction et porter ces sujets à l'échelle du territoire. » constate Mathilde Noury, cheffe de projet tourisme durable.

En tant que réseau, regroupant à la fois les sites privatisables, traiteurs événementiels, agences événementielles et d’incentive, hébergements et traiteurs événementiels, le Bureau des Congrès est devenu au fil des années un véritable lieu d’échanges et espace d’expression de la filière, un catalyseur. « Cette transition pourra avoir lieu si le collectif arrive à se hisser ensemble et travailler les thématiques conjointement.
Cette dynamique collective a été renforcée cette année, 5 structures de l’Economie Sociale et Solidaire, très engagées, ont rejoint le réseau et auront à cœur de faire bénéficier le collectif de leur expertise."

« Pour faciliter encore davantage la mise en œuvre de ces transitions et leur coordination, la mise en place d'une ressource apparaissait nécessaire et c'est ainsi que mon poste de cheffe de projet tourisme durable a été créé en 2023. Un représentant durable a également la charge de faire émerger les problématiques métier : Gilles Poussier, également co-dirigeant de Gens d’Evénement, endosse ce rôle pour porter la vision métier de nos membres."

« Dès 2021, le Bureau des Congrès a accompagné la transition de la filière. Pour que ce ne soit pas juste une inflexion mais bien un passage à l’acte, nos équipes ont mis en place des ateliers de sensibilisation, des séquences de formation, des expérimentations sur le terrain et la réalisation de diagnostics de maturité pour mesurer l'évolution collective de la filière année après année. 
Et parce que nous avons à cœur de montrer l’exemple, Nantes Saint-Nazaire Développement, dont le Bureau des Congrès fait partie, a souhaité s’imposer une exemplarité en devenant la première agence de développement économique à mission. Par cet engagement fort, nous inscrivons désormais dans nos statuts des engagements sociaux et environnementaux pour travailler l’économie de demain."

En 2024, 3 axes prioritaires ont été établis dans la feuille de route du réseau, sous l’impulsion de Gilles Poussier, co-dirigeant de Gens d’Evénement et représentant durable des membres. 

En première ligne, la baisse de l’empreinte carbone :

« En 2022, dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, près de 370 événements ont été organisés en présentiel ou hybride. Le bilan fait état d’une empreinte carbone de 41 148 tCO2. 47% était lié au transport. Ce constat a accéléré ma réflexion sur notre nécessaire mise en action.

Si on part de l’hypothèse que le dioxyde de carbone est à l’origine du réchauffement climatique, sa diminution est un impératif. Une fois qu’on a dit cela, chaque filière doit travailler à réduire les impacts. En revanche plusieurs chantiers sont nécessaires : informer et former les acteurs, mesurer et établir un plan d’action concret avec des objectifs de diminution. »

Une transformation nécessaire, qui ne doit pas laisser de côté le volet social et l’inclusion des personnes en difficultés. 
« La filière doit faire sa part en trouvant un angle de solidarité. Celui-ci nécessite de bien former les membres du BDC pour comprendre les écueils possibles et partager les expériences de tous."

Enfin, le 3ème volet de l’action du Bureau des Congrès concerne le gaspillage alimentaire. 
« L’événementiel a des marges de manœuvres considérables. Non seulement l’impact des menus est important selon qu’il soit avec ou sans bœuf, mais il peut plus que doubler si on doit retraiter les déchets alimentaires. Le travail collectif est de réunir toutes les parties prenantes afin d’établir les règles de limitation maximum du gâchis qu’il soit reste d’assiette ou non consommé. »

Un travail déjà bien avancé puisque le collectif travaille actuellement sur l'identification de ces bonnes pratiques. Objectif : le rendre accessible au plus grand nombre au 2nd semestre 2024.