« Nous avons pris le parti de repenser systématiquement notre participation à un événement dans une logique durable. »

Comment limiter son impact lors de la participation de son entreprise sur des salons ? Valentine Besserat, chargée de communication événementielle de l’agence de développement Nantes Saint-Nazaire Développement nous donne ses 4 conseils.
« Nous sommes présents sur une quinzaine de salons par an et bien qu’éphémère, l’empreinte énergétique des événements est considérable. Nous avons mesuré l’urgence de la situation et avons décidé de revoir nos pratiques en repensant systématiquement notre participation à un événement dans une logique durable. Nous ne sommes pas parfaits dans la démarche mais le but, pour l’équipe événementielle, est bien de s’inscrire dans une démarche de formation et d’amélioration continue. Dans un premier temps, nous avons concentré nos efforts sur les 4 postes les plus énergivores : le transport, la logistique, les outils de communication et la restauration.
1- Privilégier la mobilité douce
Le transport représente une source de pollution importante. Nous privilégions les transports doux pour nos déplacements. Cela ne se limite pas à l’interne d’ailleurs : nous les préconisons aussi auprès de nos co-exposants, nos invités, nos partenaires. Nous essayons de limiter au maximum l’usage de l’avion même s’il est parfois difficile de l’éviter…
Cela passe également par une sensibilisation via toutes nos communications et invitations en amont de l’événement : nous mentionnons les options possibles de transports en commun, les bornes vélos à proximité, les itinéraires par piste cyclable (via l’application Geovelo par exemple).
2- Utiliser des stands recyclables et louer le matériel
Nous privilégions des stands que nous pouvons réutiliser sur plusieurs événements ou sur plusieurs éditions. La majorité de nos stands sont construits avec des cadres en aluminium type bmatrix. Nous louons systématiquement notre mobilier, plantes et objets de décoration.
Concernant le choix des matériaux, nous privilégions des éléments robustes ou alors des éléments déjà existants et à réassembler. Par exemple, sur le salon SO EVENEMENTS, notre prestataire Parade a réussi à recréer une arche en bois uniquement avec des chutes de bois sourcées dans des recycleries ou ressourceries, peintes avec des restes de peinture déjà utilisée pour d’autres événements. L’idée est vraiment de ne pas produire plus mais de faire au maximum avec ce qui existe déjà.
Pour l’éclairage, on évite d’ajouter des lumières si l’événement a lieu la journée et que le lieu est correctement éclairé.
Il faut se débarrasser de mauvaises habitudes et ne pas craindre de prendre parti ! Nous faisons le choix de ne pas utiliser la moquette mise à disposition par les organisateurs du salon. Et lorsque c’est obligatoire nous choisissons des moquettes recyclables et nous anticipons sa seconde vie soit avec des recycleries ou des associations (type clubs sportifs par exemple).
3- Miser sur une communication durable
Nous ne datons pas les documents imprimés, nous ne faisons pas de mention du lieu d’événement, etc. pour pouvoir les réutiliser dans d’autres contextes.
Nous évitons aussi au maximum la distribution de plaquettes : nous avons mis un système de QR code pour pouvoir tout de même fournir l’information à nos prospects. Lors des invitations type cocktail ou prise de parole nous n’éditons plus de programme papier en format flyer mais privilégions un support visible sur le stand.
Nous avons également mis en place une politique « zéro goodies » !
4- Adopter une restauration locale et de saison, sans gaspillage alimentaire
Nous privilégions bien sûr des produits locaux, de saison, éthiques et en circuit court.
Pour cela nous nous appuyons sur les traiteurs référencés par le Bureau des Congrès et qui sont déjà très avancés dans cette démarche. Ses membres travaillent d’ailleurs en ce moment sur un guide anti-gaspillage alimentaire. Il y a également un listing de traiteurs rassemblés sur « l’écofoodlist » créé par notre partenaire le REEVE.
Pour éviter le gaspillage alimentaire, nous essayons d’anticiper au maximum.
Cela passe d’abord par l’estimation d’une jauge précise du nombre de participants. Nous avons d’ailleurs l’habitude de sous-évaluer les quantités pour éviter ce genre de situation.
Et nous proposons maintenant systématiquement une alternative végétarienne, car on sait que la viande contribue pour beaucoup à l'émission de gaz à effet de serre.
Il ne faut pas hésiter à communiquer et mettre en valeur ses actions !
Notre mission est aussi d’être vecteur de ces missions : dès le début, nous invitons nos éventuels partenaires à appliquer également ces bonnes pratiques, et surtout à nous en proposer de nouvelles. Nous devons tous être accélérateurs de ces transitions et pour ça le travail en collectif est primordial !
Enfin, je dirai que l’éco responsabilité passe par une bonne anticipation ! Plus on anticipe, plus on a le choix et plus on laisse à nos prestataires ou aux équipes le temps de pouvoir sourcer des matériaux et travailler en bonne harmonie. C’est sûr que c’est plus facile et rapide d’acheter en ligne que d’aller sourcer !
On a toujours à apprendre des bonnes pratiques : on souhaite au maximum se réinventer.
L’équipe événementielle dresse à la fin de chaque opération un bilan RSE de l’événement pour s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue (les actions réalisées, les pistes d’amélioration pour l’édition suivante, etc.)."
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