Nantes Digital Week : un événement toujours plus engagé

Comme chaque année, une multitude d’événements grand public et professionnels autour du numérique animera la métropole nantaise pendant dix jours.
Produit par la Cité des Congrès, Nantes Digital Week s’est toujours traduit par une forte dimension responsable.
Un pas de plus est franchi cette année avec le dispositif NDW +. Éclairage avec Katie Griffiths, chargée de programmation et d’événementiel engagé.
Qu’est-ce qui fait de Nantes Digital Week un événement engagé ?
La manifestation repose sur une centaine d’acteurs qui proposent des événements : institutionnels, entreprises, associations, écoles, etc. L’enjeu de la Cité des Congrès est d’accompagner ces contributeurs pour que l’ensemble du festival réponde à notre engagement environnemental et sociétal. Nous avons mené depuis l’origine jusqu’à l’année dernière une démarche baptisée Green Hacking : il s’agissait d’une liste d’actions que les organisateurs étaient invités à s’approprier pour répondre à ces enjeux.
En quoi votre approche a-t-elle évolué ?
Au bout de dix éditions, nous avons perçu une certaine lassitude par rapport à ce dispositif. Cette année, nous avons mené une enquête auprès des contributeurs pour cerner leurs attentes afin de faire évoluer notre démarche. Ce travail a donné lieu à un nouveau dispositif, le NDW+, conçu comme un accompagnement des contributeurs pour prendre en compte les enjeux sociétaux. Nous nous sommes en effet aperçus que le volet environnemental, qui était très présent dans le green hacking, était quasiment acquis : les organisateurs ont aujourd’hui adopté les bons réflexes sur les déchets, le réemploi, les déplacements. Le volet sociétal était pour sa part encore peu investi.
Comment se concrétise cet accompagnement ?
Nous avons convié tous les contributeurs à des ateliers, animés par des expert·es, pour les aider à organiser des événements plus accessibles, plus inclusifs, plus égalitaires en termes de genre et aussi plus solidaires. Nous nous sommes appuyés sur des acteurs locaux comme Plan Job pour l’inclusion des jeunes issus de quartiers prioritaires, Pick Up Production pour l’accessibilité des personnes porteuses de handicaps, notamment sensoriels, Egaliki ou encore Citad’elles pour l’égalité de genre et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Nous avons par exemple travaillé sur la prise de parole en public des femmes, afin de contribuer à améliorer leur représentation dans le numérique. Nous installons également des distributeurs de protections périodiques sur plusieurs lieux de l’événement pour faire tomber le tabou des règles. Sur le volet inclusion, nous permettons à des jeunes issus des quartiers prioritaires d’effectuer des missions rémunérées sur le festival.
Comment la démarche est-elle perçue par les organisateurs ?
Les trois ateliers ont été complets et les premiers retours s’avèrent très positifs. Cette nouvelle méthode est perçue comme un réel accompagnement pour améliorer l’engagement sociétal des événements. Le dispositif évoluera selon notre politique d’amélioration continue, pour aller toujours plus loin dans l’organisation d’événements engagés.